Fespaco 2021: 17 longs métrages en compétition pour l’Etalon d’or du Yennenga

Fespaco 2021: 17 longs métrages en compétition pour l’Etalon d’or du Yennenga

L’édition 2021  du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), initialement prévue pour le 27 fevrier au 6 mars, elle a été repoussée pour se tenir du 16 au 23 octrobre. Ce changement de date est du au coronavirus dont une seconde vague frappait le pays. 17 longs métrages sont en compétition cette année.

Fespaco 2021: les longs métrages en compétition

1- Air conditioner, de Mario Bastos (Angola)

Un jour, les climatiseurs de la capitale angolaise, Luanda, tombent les uns après les autres des bâtiments. Matacedo, agent de sécurité, doit réinstaller la clim’ chez son patron avant la fin de la journée, mais sa rencontre avec l’excentrique propriétaire d’un magasin d’électronique donne un autre ton à sa mission. Air Conditioner a été écrit, produit et tourné entièrement en Angola par le collectif Geração 80.

Rythmée par une musique jazz, ce film raconte en toile de fond l’héritage du passé colonial de l’Angola.

2- Baamum Nafi, de Mamadou Dia (Sénégal)

Dans une petite ville du nord du Sénégal, deux frères s’affrontent. Tierno, imam de son état, traditionaliste affable et modéré, ne partage pas les idées de son frère aîné,
Ousmane, jaloux, ambitieux, qui veut mettre la main sur le village en s’appuyant sur un émir radical et dangereux.

Leurs enfants, Nafi, la fille de Tierno, et Tokara, le fils de Ousmane, s’aiment et projettent de se marier. Tierno s’y oppose. Deux conceptions opposées de l’islam sur fond de conflit générationnel, de transformations sociales et politiques.

3- Bendskins (Moto Taxi), de Narcisse Wandji (Cameroun)

À Yaoundé, pour échapper au chômage, beaucoup de jeunes camerounais gagnent leur vie en tant que conducteurs de mototaxis ou « bendskins », comme on les appelle plus trivialement. Ce film propose une immersion dans le quotidien de trois d’entre eux : Sani, Marie et Franck.

4- Eyimofe (This is my desire), de Chuko Esiri (Nigeria)

Mofe travaille comme technicien dans une imprimerie. Rosa est coiffeuse. Tous deux font aussi des boulots de complément : Mofe comme gardien de nuit, Rosa comme serveuse de bar. Ils ont de quoi survivre mais tous deux rêvent d’un ailleurs inatteignable. Ce n’est pas qu’ils aient envie de quitter leur famille, leur culture, leurs habitudes. C’est que Rosa voudrait pouvoir soutenir sa sœur Grace enceinte et que Mofe voit sa sœur Precious seule avec ses enfants. Mofe obtient à grands frais au marché noir un passeport au nom de Sanchez pour aller en Espagne mais il lui faut encore un visa. Rosa vise l’Italie et vit une romance avec Peter, un Américain expatrié. 

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Cependant, Mofe perd sa famille et Rosa ne tient pas sa promesse, leurs projets de voyage s’effondrent. Ils apprennent alors que l’avenir qu’ils recherchent désespérément peut être construit chez eux.

5- Farewell Amor, d’Ekwa Msangi (Tanzanie)

Dans la chambre d’un petit logement new-yorkais, Walter (Ntare Guma Mbaho Mwine) et Esther (Zainab Jah) s’apprêtent à faire l’amour pour la première fois. Déshabillage, baisers, caresses… Cette étreinte n’a pourtant rien d’une découverte : le couple se connait depuis l’adolescence, ils se sont mariés, ont même eu une fille, Sylvia (Jayme Lawson), puis se sont perdus de vue… pendant 17 ans. Ce jour-là, lorsqu’ils s’allongent dans cette minuscule pièce à peine éclairée, ils ont oublié leurs corps respectifs et Walter est impuissant.

6- Feathers, d’Omar El Zohainy (Égypte)

Une mère passive, dévouée corps et âme à son mari et ses enfants. Enfermée dans un quotidien monotone, rythmé de tâches banales et répétitives, elle se fait aussi petite que possible. Un simple tour de magie tourne mal pendant l’anniversaire de son fils de quatre ans et c’est une avalanche de catastrophes absurdes et improbables qui s’abat sur la famille. Le magicien transforme son mari, un père autoritaire, en poule. La mère n’a d’autre choix que de sortir de sa réserve et assumer le rôle de cheffe de famille, remuant ciel et terre pour retrouver son mari. Luttant pour sa survie et celle de ses enfants, elle devient peu à peu une femme indépendante et forte.

7- Freda, de Gessica Geneus (Haïti)

Freda habite avec sa famille dans un quartier populaire de Port-au-Prince. Ils survivent grâce à leur petite boutique de rue. Face à la précarité et la montée de la violence en Haïti, chacun se demande s’il faut partir ou rester. Freda veut croire en l’avenir de son pays.

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8- La Femme du fossoyeur, d’Ahmed Khadar (Somalie)

Guled et Nasra sont un couple amoureux, vivant dans les quartiers pauvres de Djibouti avec leur fils Mahad. Cependant, l’équilibre de leur famille est menacé : Nasra souffre d’une grave maladie rénale et doit se faire opérer d’urgence. L’opération coûte cher et Guled trime déjà comme fossoyeur pour joindre les deux bouts : comment réunir l’argent pour sauver Nasra et garder une famille unie ?

9- La Nuit des rois (Night of the Kings), de Philippe Lacôte (Côte d’Ivoire)

La MACA, la prison d’Abidjan, l’une des prisons les plus surpeuplées d’Afrique de l’Ouest. Vieillissant et malade, Barbe Noire est un caïd de plus en plus contesté. Pour conserver son pouvoir, il renoue avec la tradition de “Roman”, un rituel qui consiste à obliger un prisonnier à raconter des histoires durant toute une nuit. Un jeune pickpocket est désigné. “Roman” ne sait pas raconter mais il est hanté par une seule histoire, celle du chef « microbe » Zama King… 

10- Les Trois Lascars, Boubakar Diallo (Burkina Faso)

Sous la pression de leur maitresse, leur « Tchiza », trois voisins et amis dont les couples battent de l’aile, organisent une virée extraconjugale dans un bel hôtel, hors de Ouagadougou. Une mission bidon à Abidjan est leur alibi commun. A peine arrivés, leur euphorie retombe lorsqu’ils apprennent que l’avion qu’ils sont censés avoir pris s’est crashé !

Leurs épouses s’effondrent et commencent leur processus de deuil. Mais très vite, elles commencent à douter et à enquêter habilement tandis que les « disparus » s’interrogent : Comment revenir à la vie lorsque l’on est supposé être mort ? Chacun a sa réponse et voit l’avenir de façon différente, les masques tombent et certains secrets sont révélés. Une véritable inquiétude finit par les gagner et par éloigner leurs maitresses qui les abandonnent à leur sort.

De retour au foyer, honteux, la vengeance des légitimites sera cuisante…

11- Lingui, les liens sacrés, de Haroun Mahamat-Saleh (Tchad)

12- Nameless (Les anonymes), de Wa Nkunda Mutiganda (Rwanda)

A Kigali, un jeune couple a du mal à joindre les deux bouts. Leur vie difficile fait croitre tension et désepoir entre eux jusqu’à aboutir à une fin tragique. Nameless est un film sur les gens qui sont laissés pour compte dans la ville à la croissance la plus rapide du monde.

13- Oliver Black, de Tawfik Baba (Maroc)

« Vendredi », un jeune africain, traverse le désert pour arriver au Maroc et travailler au cirque. Il finit par se retrouver dans un autre cirque plus grand que celui dont il rêve : DAECH, et devient Oliver Black…

14- Souad, d’Amin Ayten (Égypte)

Dans une petite ville sur le delta du Nil en Egypte, Souad, 19 ans, est tiraillée entre les contraintes religieuses et conservatrices imposées par sa famille et une vie secrète et fantasmée dans laquelle elle se projette à travers les réseaux sociaux. Perdue entre ces deux mondes, ses ambitions sont écrasées par la réalité…

15- The White Line, de Desireee Kahikopo-Meiffret (Namibie)

Une histoire d’espoir issue de l’amour né à une époque pleine de menaces.

En 1963, après le soulèvement de Old Location qui a secoué le sud-ouest de l’Afrique, la vie d’une femme de chambre noire est changée à jamais lorsqu’elle rencontre un officier de police afrikaner lors d’un contrôle de papier. Leur amour illicite l’un pour l’autre grandit au fil du temps à travers les lettres qu’ils échangent, et ils subissent de nombreux obstacles au-delà de leur couleur de peau différente.

16- This is not a burial, it is a resurrection, de Jeremiah Lemohang Mosese (Lesotho)

Une veuve de 80 ans lutte contre le déplacement de son village qui doit être remplacé par un réservoir.

17- Une histoire d’amour et de désir, de Leyla Bouzid (Tunisie)

Ahmed, 18 ans, français d’origine algérienne, a grandi en banlieue parisienne. Sur les bancs de la fac, il rencontre Farah, une jeune tunisienne pleine d’énergie fraîchement débarquée à Paris. Tout en découvrant un corpus de littérature arabe sensuelle et érotique dont il ne soupçonnait pas l’existence, Ahmed tombe très amoureux d’elle et bien que littéralement submergé par le désir, il va tenter d’y résister.

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