Le syndrome de stress post-traumatique

Accident, décès, agression, viol, échec…..Les personnes qui ont été victimes ou témoins d’un évènement traumatique peuvent subir d’importantes séquelles psychologiques. Elles ont des difficultés à s’adapter et à faire face, mais avec du temps et de bons soins personnels, leur état s’améliore généralement. Cependant, si les symptômes s’aggravent et durent pendant des mois, des années, on parle de syndrome de stress post-traumatique (SSPT).
Qu'est ce que le syndrome de stress post-traumatique ?
Le syndrome de stress post-traumatique ou état de stress post-traumatique, c’est l’ensemble des symptômes qui surgissent chez une personne, lorsque cette dernière a été confrontée à un événement tragique, soudain et traumatisant. Il peut survenir suite à des circonstances tragique comme: un attentat terroriste, un accident (de la route, du travail, de train, crash d’avion, incendie, explosion…), un viol, une agression.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes du trouble de stress post-traumatique peuvent apparaître dans les jours, les mois suivant un événement traumatique. Parfois, les symptômes apparaissent plusieurs années après l’évènement. Ceux-ci peuvent entrainer des conséquences négatives sur la situation sociale ou professionnelle de la victime, allant jusqu’à interférer avec votre capacité à vaquer à vos tâches quotidiennes .
Les symptômes du SSPT sont généralement regroupés en quatre types :
- les souvenirs intrusifs,
- l’évitement,
- les changements négatifs dans la pensée et l’humeur
- les changements dans les réactions physiques et émotionnelles.
Ils peuvent varier dans le temps ou varier d’une personne à l’autre.
Comment se manifeste le syndrome de stress post traumatique ?
La personne atteinte de stress post-traumatique revit en permanence l’événement à travers des souvenirs, des rêves ou des flash-backs qui la saisissent par surprise. Elle éprouve également un certain sentiment d’anesthésie émotionnelle et de détachement. Elle a l’impression d’avoir perdu le contact avec son environnement, le sentiment d’évoluer en permanence dans le brouillard, anormalement froide et distante. D’autres symptômes peuvent survenir : troubles du sommeil, irritabilité, détresse, difficultés à se concentrer, crises d’anxiété, etc.
Parfois, les sensations physiques ressenties au moment du traumatisme resurgissent à l’improviste. Ces symptômes s’accompagnent d’une tendance à fuir tout ce qui pourrait rappeler le traumatisme. Cette attitude d’évitement peut aboutir à l’amnésie partielle ou totale des événements.
Le trouble anxieux généralisé et sévère caractéristique de l’ESPT se manifeste parfois par des crises d’angoisse ou des attaques de panique. Si la personne a, ou croit avoir une part de responsabilité dans l’événement traumatique (lors d’un accident de la route, par exemple), l’anxiété s’accompagne souvent d’une perte d’estime de soi.
Au bout de plusieurs mois, ces symptômes ont un fort impact négatif sur la vie quotidienne et le bien-être. Des complications peuvent survenir, tels des troubles du comportement alimentaire ou des toxicomanies (alcool, drogues, médicaments). Dans certains cas, on assiste à l’apparition de symptômes dépressifs.
Le syndrome de stress post-traumatique chez l'enfant
Chez l’enfant, les signes sont différents. N’ayant pas les mots pour dire, celui-ci va exprimer son stress (mais aussi, sa tristesse, sa peur, sa honte ou sa culpabilité) soit par des maux (maux de ventre, refus de s’alimenter, cauchemars et sommeil très perturbé, régression sur la propreté…), soit par des comportements inhabituels. Il peut ainsi devenir irritable ou contraire, ne plus arriver à jouer ou revenir à des jeux répétitifs.
La prise en charge
Certaines personnes parviennent, à force de méditation, de réflexion personnelle et de lectures appropriées, à s’en sortir seules. Mais consulter un spécialiste de la santé mentale, est vivement conseillé.
Si vous avez des pensées et des sentiments troublants à propos d’un événement traumatisant pendant plus d’un mois, s’ils sont graves ou si vous sentez que vous avez du mal à reprendre le contrôle de votre vie, parlez-en à votre médecin ou à un professionnel de la santé mentale. Obtenir un traitement le plus tôt possible peut aider à prévenir l’aggravation des symptômes du SSPT.
Si vous ou quelqu’un que vous connaissez avez des pensées suicidaires, contactez un ami proche ou un être cher, ou prenez rendez-vous avec votre médecin ou un professionnel de la santé mentale.